L'initiative des Jeunes socialistes détruit l'esprit d'entreprise

Vincent -  Équipe de campagne
Vincent - Équipe de campagne
4 September 2025 Temps de lecture: 2 minutes
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CP-quatre-entrepreneur(e)s le 1.9.2025
Les responsables d'entreprises familiales, qu'ils soient directement ou indirectement concernés, dénoncent le danger que représente l'initiative pour l'économie, l'innovation, la stabilité de l'emploi et les recettes fiscales.

Quatre entrepreneurs ont dénoncé lundi 1er septembre à Berne l'initiative des Jeunes socialistes pour un impôt fédéral de 50% sur les successions de plus de 50 millions de francs.

Ils ont rappelé que les entrepreneurs ne disposent pas du cash nécessaire pour payer un tel impôt. Bernhard Emch et son frère Hansjürg ont notamment déclaré: «Nous sommes une entreprise industrielle avec de grands ateliers et un parc de machines spécialisées. Notre fortune réside dans les brevets et dans l'entreprise, et non sur un compte bancaire». Les actifs de l'entreprise n’étant pas liquides, et comme il serait illusoire d’obtenir facilement des crédits pour payer un tel impôt, la seule solution consisterait à vendre des parts de l'entreprise, voire la société toute entière».

Isabelle Harsch, PDG de Henri Harsch HH SA, société de déménagements et de transports internationaux, a expliqué que l'innovation et le progrès nécessitent des moyens financiers. «Si l'on pousse les entreprises à la ruine financière lors de leur transmission à la génération suivante, on les prive de moyens dont elles auront besoin pour assurer leur pérennité, en investissant notamment dans leur outil de production, dans leur infrastructure et dans leur savoir-faire». «On ne reprend pas une firme familiale pour devenir riche», a-t-elle encore ajouté, mais «on assume la responsabilité de pérenniser la société et les emplois».

Marco Sieber, copropriétaire et président du conseil d'administration de SIGA, est convaincu que l'initiative des Jeunes socialistes serait un autogoal, et pas seulement pour les entreprises directement touchées. De nombreuses entreprises orientées vers l'exportation, comme la sienne, sont déjà durement touchées par les droits de douane américains. «Un affaiblissement supplémentaire des conditions d'implantation par l'initiative des Jeunes socialistes serait également néfaste pour de nombreuses PME. En effet, si les entreprises concernées sont vendues ou délocalisées, la Suisse perdra des commandes et des recettes fiscales».

Enfin, aux yeux de Wim Ouboter, l'initiative se sert du climat comme prétexte pour mettre en œuvre une transformation radicale de l'économie, alors que la Suisse mène déjà une politique climatique acceptée démocratiquement. Les millions investis dans son entreprise à ses propres risques en vue de développer une mobilité durable l'ont été sans aide de l'Etat. Il ne peut concevoir que la génération suivante doive payer un impôt au moment de reprendre la société, car l'argent manquerait pour poursuivre l'innovation. En outre, «une politique climatique imposée par l'État saperait tous les efforts des entreprises sans apporter d'améliorations concrètes pour la protection du climat».

Vers le dossier de presse et les exposés: https://www.economiesuisse.ch/fr/communiques-de-presse/linitiative-des-jeunes-socialistes-detruit-lesprit-dentreprise#